Programme de la 2e journée (01/02/2022):
- 9h30-12h30 : Conférence avec Noura Amer & Ann Van den Buys (l’emprise : au croisement de plusieurs discriminations : la situation particulière des femmes migrantes et des femmes en situation de handicapées).
- 12h30-13h30 : Pause repas
- Table ronde 1 : Méfiance envers les institutions (police, parquet, avocat).
- Table ronde 2: Femmes sans papier victimes de violences conjugales (collectif de femmes sans papier).
- Table ronde 3 : Comment reprendre sa place dans la société (asbl en route, mission locale pour l’emploi, sofft).
- 20h00 : Spectacle “Le Sari vert” (Ecarlate compagnie).
Détails de la journée:
Dans cette deuxième journée de colloque, nous nous intéresserons aux ressources institutionnelles sur lesquelles peuvent s’appuyer les victimes pour identifier les violences qu’elles subissent, pour briser le silence et l’isolement, pour rompre la relation violente et pour obtenir justice.
Intervention 1 : Noura Amer et Ann Van den Buys
Noura Amer et Ann Van den Buys – La situation particulière des femmes étrangères et migrantes et des femmes en situation de handicap. Approche intersectionnelle des violences conjugales
Les freins à la sortie des violences conjugales touchent d’une manière particulière les femmes qui se trouvent à l’intersection de plusieurs discriminations. Dans une approche intersectionnelle, cette intervention mettra en lumière la réalité particulière des femmes racisées, des femmes migrantes et des femmes en situation de handicap, et les réponses associatives à ces particularités.
Noura Amer est coordinatrice de la Maison des femmes de Moleenbeek – MOVE ASBL, dont le projet vise l’émancipation des femmes, leur épanouissement et leur participation citoyenne, autour de quatre axes : la permanence sociale ; l’orientation socio-professionnelle ; l’apprentissage et l’alphabétisation en français ; les activités culturelles diverses.
Ann Van den Buys est présidente de Persephone, seule ASBL belge par et pour les femmes en situation de handicap ou de maladie chronique. Persephone est pionnière dans le travail sur la violence conjugale et domestique exercée sur des femmes porteuses de handicap.
Tables rondes
Table ronde 1 : Quels leviers pour lever la méfiance des victimes envers les institutions censées leur venir en aide ?
Malgré les campagnes et actions mises en place par les associations et le monde politique pour protéger et épauler les victimes, il subsiste une méfiance de la part de celle-ci à l’égard des institutions policières et judiciaires. Cette table ronde, réunissant des professionnels de la police et de la justice, aura pour but de répondre à la question « Comment les institutions policières et judiciaires peuvent-elles prendre en compte les spécificités des violences conjugales pour gagner la confiance des victimes ? ».
Table ronde 2 : Femmes sans papier victimes de violences conjugales
Si la législation belge prévoit des clauses de protection pour certaines victimes sans papier, celles-ci sont toutefois souvent confrontées à des freins les empêchant d’y avoir accès et de sortir de la relation violente. La dépendance administrative à l’égard du conjoint, l’isolement et le manque de réseaux primaires, la méconnaissance de la langue, des institutions, du fonctionnement et de la géographie du pays d’accueil et la méfiance, alimentée par un contexte sociétal encore hostile aux personnes migrantes, envers les services censés les protéger éloignent encore un peu plus les femmes sans papier de l’autonomie.
Table ronde 3 : Comment (re)prendre sa place dans la société ? La (ré)insertion socio-professionnelle des victimes de violences conjugales
La question de la (ré)insertion socioprofessionnelle est cruciale dans la prise en charge des victimes de violences conjugales, souvent isolées socialement et souffrant d’une estime de soi mise à mal par les violences. La réinsertion socioprofessionnelle est intimement liée à la reprise de pouvoir sur sa vie (empowerment). Cette table ronde sera également l’occasion de mettre en lumière la figure de la paire-aidante, experte du vécu accompagnant les victimes dans un optique d’entraide entre paires.